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La ressourcerie Bell'occas : le réemploi au service de l’emploi, un projet social, économique et environnemental (Ardennes)

Si « ressourceries » est un terme qui a le vent en poupe, Bell’occas a déjà de la bouteille. Cela fait 20 ans que cette initiative est née, portée par la société civile. Comme beaucoup de ressourceries, Bell'occas est un chantier d’insertion qui compte une cinquantaine d’équivalents temps pleins dont 13 permanents d’encadrement en 2016. La ressourcerie Bell'occas rayonne sur tout le département des Ardennes et continue de se développer. Cette expérience a été présentée au forum de lancement du projet de territoire du Pays Terres de Lorraine le 25 avril 2016.
Un projet d’insertion avant tout
A l’origine association d’insertion des personnes handicapées, il s’agissait plutôt d’ateliers « occupationnels ». Aujourd’hui l’établissement s’est recentré sur un public en besoin d’insertion par l’activité économique. La ressourcerie est donc soumise à la Circulaire DGEFP du 10 décembre 2008 relative aux nouvelles modalités de conventionnement des structures de l’insertion par l’activité économique. Ce sont envrion 700 personnes qui sont passées par Bell’Occas depuis tout ce temps.
Modèle économique
Avec ses plus de 53 équivalents-temps pleins, la ressourcerie a un budget de 1.6 millions d’euros. Ce budget correspond à 620-650 t/an de déchets détournés, qui sont revendus au prix moyen de 1680 €/t (2.84 € étant le prix moyen par objet).
La ressourcerie bénéficie de fond européens FSE avec donc des engagements de lutte contre la pauvreté. Ceci implique que les contrats de travail tendent à passer de 26 à 35h hebdomadaires.
Aujourd’hui, Bell’occas fait partie du GES (Groupement d’Economie Solidaire) COOPELIS (COOpérer pour l’Emploi Local et les Initiatives Solidaires), regroupant aussi les ACI (ateliers et Chantiers d’Insertion) ACACIA pour l’insertion (scierie) et ACACIA CONSTRUCTION (construction dans les Ardennes d’habitations légères de loisirs et de chalets). Aujourd’hui ce regroupement permet une mutualisation des fonctions support et de bâtiments/stockage, mais à terme d’autres synergies pourraient bien venir s’ajouter en termes de débouchés d’insertion ou d’écologie industrielle et territoriale.
Environnement : détourner les objets du statut de déchets
Tous types de déchets sont récoltés, avec une part belle pour les meubles, textiles, D3E (Déchets d'Equipements Electriques et Electroniques). La collecte se fait à la source ! C'est-à-dire chez le particulier pour 95% des déchets. Autant dire que Bell’occas n’a pas besoin d’un budget publicité, mais bien d’une équipe qui réceptionne les appels !
Le travail consiste donc à « capter » des objets qui auraient vocation à devenir un déchet, les valoriser, les commercialiser. Et aussi à sensibiliser au réemploi, c’est là une plus-value à laquelle tient la ressourcerie.
Enseignements
Côté insertion, le système a fait ses preuves. Les personnes qui travaillent à la ressourcerie Bell’occas développent des compétences tout à fait transférables dans le monde de l’entreprise classique. Cet employeur pas comme les autres constate que passent au sein du chantier d’insertion des personnes qui sont de plus en plus proches de l’emploi. Si la ressourcerie reste un bon tremplin, ce sont plutôt les emplois qui font défaut… Par, ailleurs, Christophe Felzine souligne que les objectifs assignés, que ce soit en retour à l’emploi, ou les délais, rendent difficile la mise en place de parcours de formation.
Côté environnement, ce sont toujours plus de déchets détournés. Même si leur « qualité » baisse quelque peu avec l’essor de la vente entre particuliers (le bon coin, brocantes…), l’activité prospère avec des effectifs croissants d’année en année. Elle se diversifie aussi avec la mise en place d’un magasin en ligne, et un troisième magasin qui a ouvert ses portes à Rethel en 2015. Ce magasin vient compléter celui à Auvillers les Forges, site des ateliers, et celui de la « capitale » Charleville-Mézières.
La réflexion que mène aujourd’hui Christophe Felzine, c’est la captation d’une partie du « gisement » qui échappe à la réutilisation : lorsque les gens franchissent le pas des déchetteries, la « ressource » est perdue. Il envisage de s’attaquer à un gros travail de coopération avec les collectivités gestionnaires de ces déchèteries, pour récupérer in extremis les objets jetés. Mais déjà cette logique de collaboration est en passe de se concrétiser avec une récente contractualisation avec le plus gros bailleur social du département, on ne peut que souhaiter que les collectivités ardennaises emboitent prochainement le pas. C’est ce qu’on appelle la « sécurisation du gisement ». Une vraie logique entrepreneuriale, au service de l’économie circulaire et de l’insertion sociale !
Moyens mis en œuvre:
3 ateliers (Auvillers les Forges)
1 entrepôt (Auvillers les Forges)
3 magasins (Auvillers les Forges, Charleville-Mézières, Rethel)
Porteur de projet:
Ressourcerie Bell'Occas
Code postal:
08260
AUVILLERS LES FORGES
Bell’occas fait partie du GIS (Groupement d’Economie Solidaire) COOPELIS (COOpérer pour l’Emploi Local et les Initiatives Solidaires), regroupant 2 autres structures :
ACI ACACIA : atelier chantier d'insertion ACACIA est une scierie spécialisée dans la découpe du bois résineux
Personne à contacter:
Christophe FELZINE
Directeur Général du GES COOPELIS
BELL’OCCAS – ACI ACACIA – ACACIA CONSTRUCTION
www.belloccas.fr
03 24 54 57 34 - 06 27 84 80 69
Christophe.felzine@coopelis.fr